LES DERNIERS DUBÉ
À LA CHAPELLE-THÉMER
FRANCE


Eglise Chapelle-Themer

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Il y aura bientôt trois siècles et quart, le poitevin Mathurin Dubé quittait son village natal de la Chapelle-Thémer pour venir tenter l'aventure de la Nouvelle-France. Depuis cette époque lointaine, il y a toujours des Dubé au Canada et il en restait récemment encore quelques-uns qui perpétuaient, de génération en génération, la lignée ancestrale dans cet humble hameau de la Vendée.

Les derniers Dubé de la Chapelle-Thémer

En 1928, J.-A. Dubé, comptable de la maison J.-A. Larochelle de Québec, se lançait à la recherche du lieu d'origine de son ancêtre. Grâce à des indications fournies par deux généalogistes réputés de son temps, Mgr Amédée Gosselin et le Père Archange Godbout, le chercheur parvint à repérer la commune qu'il rêvait de visiter depuis belle lurette. Quelle ne fut pas sa joie d'y faire la connaissance du dernier survivant issu de la famille française de l'ancêtre canadien : Jules Dubé, fils de Louis.

Neuf ans plus tard, J.-A. Dubé, retournait à la Chapelle-Thémer afin de renouer ses liens d'amitié avec ses cousins de France. Hélas! Jules était parti pour un monde meilleur depuis 1934, à l'âge de 72 ans, mais sa mère, l 'épouse de Louis, vivait toujours et la population locale s'apprêtait à fêter son centième anniversaire de naissance. En réalité, la vénérable aïeule avait dépassé le cap des cent ans depuis le 28 septembre 1937, mais, le 3 octobre, c'était fête au village. Sur la route qui même de Sainte-Hermine à la Caillère, près de Beau-Raisin, à la hauteur de la petite route descendant au bourg des Magnils, un arc de triomphe portait ces mots : Honneur à notre centenaire.

"La petite route, rapporte l'auteur de l'article, s'était changée en une allée de verdure et de fleurs. C'est dans la grande cour de Mme Dubé qu'eut lieu le soir en son honneur une fête villageoise bien réussie; c'est là que M. le maire, entouré de tous les membres du conseil, adressa au nom de tous les administrés, les plus chaleureuses félicitations à la centenaire, là que les musiciens de la Chapelle et de Thiré ont joué les morceaux les plus gais en son honneur. Il paraît que Mme Dubé y a été elle-même de sa petite romance."

Né au village des Magnils le 28 septembre 1837, Mme Dubé avait été baptisé deux jours plus tard; première communion en 1847; mariage le 14 juillet 1856; décès de son mari en 1924 et de celui de son fils en 1934, On ne sait au juste quand Mme Dubé est décédée, mais il y a toujours des Dubé qui vivent dans la commune de la Chapelle-Thémer, quelque part entre Sainte-Hermine et Fontenay-le-Comte.

Source: Jacques Saintonge; Nos ancêtres, vol 4, Sainte-anne-de-Beaupré, 1983.

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